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samedi

Publié le par Kolia

Hier, samedi, je ne travaillais pas, et ça fait un an que je n'ai pas eu un week end complet en banlieue.

C'était si étrange.

De se retrouver de l'autre côté de la barrière. D'aller faire les magasins. D'ennuyer les vendeurs avec des questions idiotes. De glander au soleil.

Je me suis baladé sur Paris, et je suis allé au cinéma voir un film qui m'a rudement plu, malgré la foule oppressante et bavarde qui n'a que ça à faire que d'aller voir des films en même temps que moi.

C'est que je suis un habitué des séances du matin en pleine semaine, les séances où vous êtes le roi du monde avec une salle obscure entièrement à vous. Les séances où vous regrettez presque de ne pas venir accompagné d'une fille un peu cochonne sur les bords, pour les cas où le film serait chiant.

Mais le cinéma le samedi, c'est une toute autre dimension. Les files d'attentes sont longues (comme d'habitude, je prend la plus lente, celle qui est tenue par la chef des ouvreuses, j'aurais du me douter que c'était la chef, c'est la seule qui n'avait pas de costume moche), les gens disent des stupidités qui me donnent envie de m'arracher les oreilles pour qu'ils se taisent :

"Non, mais attend, c'est un pur génie!"

"Ah ah, mais moi je le connaissais avant qu'il soit connu!"

"J'ai adoôoré!"

"J'ai retrouvé mon âme d'enfant en voyant ce film."

Ecoutez-moi, écoutez-moi, vous tous que je ne connais pas, et entendez comme je suis intelligent et ce que je dis est formidable, et que ceux qui ne pensent pas comme moi aillent se faire mettre car ce ne sont que des connards qui sentent le caca.

Bla bla bla, coin coin.

Vomi vomi vomi vomi.

La fille à l'entrée qui découpe vous coupons était super belle, et la voir me sourire et me souhaitant une bonne séance valait le déplacement.

Après je suis allé m'acheter des films avec l'argent que je n'ai pas, et j'ai continué à me balader en regardant toutes ces femmes superbes qui montraient avec fierté leurs jambres infinies au ciel clair de novembre, ce qu'on n'a pas vu depuis 1942 pour un mois de novembre.

Ah, Paris sera toujours Paris...

Et réciproquement.

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