le nouveau détective

Publié le 4 Octobre 2007 par Kolia

Catégories : #The Great Mustache vous parle de littérature

Afin d'égayer notre quotidien aussi plat et morne qu'une page de La Passion selon Juette, de Clara Dupont-Monod, ma soeur a acheté un exemplaire du célèbre magazine Le Nouveau Détective.

Gags mal illustrés aux chutes éculées, courriers des lecteurs abrutis, éditoriaux non signés, articles de fonds de poubelles où le journaliste peine à faire sa double page standart, contresens, incompréhension, fautes de syntaxe, photos dégueulasses, maquette à chier, le Nouveau Détective est un magazine complètement nul à chier, même si il essaie de se donner des grands airs en citant Joseph Kessel, fondateur du Détective en 1928, sur la page de garde.

Mais comme c'est le seul tabloïd depuis la triste disparition d'Infos du monde ("LA FEMME A DEUX TETES FAIT UN ENFANT A DEUX TETES", "IL VIT AVEC UNE HACHE PLANTEE SUR LA TETE", etc.), c'est un hebdomadaire qui doit réussir à trouver son public et qui est assez réjouissant, pour peu que l'ont soit un tantinet pervers.

Les histoires racontées sont sordides au possible, le "reporter" n'hésitant pas à en rajouter une couche dans le pathos avec une mise en scène du récit qui n'échappe à aucun poncif : ainsi, dans Le Nouveau Détective, tout se passe souvent dans une demi-pénombre, et avant d'en arriver au drame terrible qui plonge une famille entière dans l'effroi et la demi-pénombre menaçante de la mort, on a droit à une description en règle de la victime, dans une tentative de nous prouver que c'était vraiment quelqu'un de bien, et que ce qui lui est arrivé est injuste.

Le véritable problème de ce magazine, c'est que je me suis trouvé à ricaner plusieurs fois en lisant des histoires complètement glauque, où une gamine se fait violer par plein de mecs qui passaient par là alors qu'elle fait un malaise en pleine rue, et parmi les violeurs, son oncle.

Mais tout est amené avec tellement de lourdeur qu'on se croirait devant Le Droit de Savoir sur TF1, et n'importe quel article perd tout de suite toute crédibilité à essayer de nous arracher quelques larmes.

Je vais être amené à acheter ce périodique plus souvent, je le sens.