boulevard de la mort
J’aime bien les films de Tarantino. Vraiment. Ses films, hein, pas lui. Mon préféré, c’est Jackie Brown.
Et bien avec Boulevard de la mort, on est très loin de Jackie Brown.
Très très loin.
C’est un film particulièrement mauvais, incroyablement chiant, qui, malgré la présence d’acteurs que j’aime beaucoup, comme Kurt Russel, qu’on ne voit pas
tant que ça (mais qui fait un clin d’œil face caméra que j’ai beaucoup apprécié), et Rosario Dawson, qui est canon, donne envie de quitter la salle en courant.
Les seuls trucs biens dans ce film, ce sont : la musique, les deux acteurs susnommés, et les deux scènes de voitures (une au milieu, et une autre à la
fin, qui est sacrément débile, mais terriblement prenante).
Le reste n’est qu’un bla bla insipide entre connasses qui se font chier avec le spectateur. Elles parlent pour rien dire pendant les 4/5 du film. J’ai fait le
calcul en rentrant chez moi. Ca va du « Machin a une grosse bite bien raide et j’aimerai bien qu’il me la foute dans ma chatte mouillée » à une énumération sans fin de titres de films
ringards.
Alors je pense que vous pourrez lire chez Télérama ou chez les Inrocks (ce ne sont là que pures suppositions de ma part, je n’ai pas ouvert ces magazines) que
c’est un film génial, une véritable d’amour aux séries B, « je fais dans mon froc tellement c’est puissant » etc.
Oui mais non.
Ce n’est pas parce qu’un gugus utilise une pellicule graveleuse et qu’il fait des coupes grossières de montage que ça y est, il a fait une série B.
Un film de série B, c’est un film comme Hitcher, The Thing, The Arrival, Pitch Black (de très bons films, je tiens à le préciser.)
De même, rendre hommage au cinéma bis, aux films fauchés remplis d’inventivité, ou aux nanars qui font rigoler tout le monde, bref, de faire ce que prétend
faire Tarantino, avec le budget d’une bonne production hollywoodienne, je trouve ça très condescendant.
Et encore plus quand c’est raté. « Quoi ? Vous trouvez mon film mauvais ? Mais c’est parce qu’il rend hommage à des films mauvais !
Quoi ? Vous trouvez ça racoleur ma façon de filmer des culs ? Mais c’est parce que je fais un faux teenage movie ! »
Le film aurait pu être un poil plus intéressant si il se passait vraiment pendant les années 70. Mais non. Il a l’image, le son, la musique, les voitures, le
langage même, l’aspect global des années 70, mais avec des téléphones portables, ce qui casse un peu le truc.
Il y a bien l’aspect « deux films en un », propre aux pires nanars, qui est sympa, avec ces deux ambiances (au niveau de la photographie,
essentiellement), ces deux looks respectifs, comme si on avait mis bout à bout un film et sa suite tournée dix ans plus tard, mais une fois de plus, il ne se passe tellement rien, il y a tant de
vide et de creux dans ce film, qu’on a qu’une envie : que ça se termine.
Que Tarantino se taise, qu’il éteigne sa caméra, qu’il arrête de se toucher devant (il ose faire des références à ses propres films, le comble de la
prétention), qu’il arrête de traîner avec ce tâcheron de Robert Rodriguez, et qu’il arrête de prendre ses spectateurs pour des cons.
Parce que se taper autant de conneries déblatérées par des personnages insupportables pour deux scènes réussies (les deux scènes avec des voitures en fait –
et elles sont vraiment réussies), je ne crois pas que ça vaille le coup. Payer aussi cher pour perdre son temps devant un truc qui finit comme il a commencé, c'est-à-dire n’importe comment, je ne
vois pas l’intérêt.
Commenter cet article
I
K
T
K
I
K
Q
K
R
K