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the amazing spider-man
Je ne comprends pas. Je retourne le truc dans tous les sens, comme un rubik's cube à la con que mon esprit illogique est incapable d'appréhender, bien que je connaisse la technique : "il faut commencer par les coins!", mais mec, dans l'éventualité complètement folle où j'arrivais à caser les bonnnes couleurs aux bons coins, j'en fais quoi du reste?
Bref, je ne comprends pas.
Comment peut-on préférer The Amazing Spider-Man à la précédente trilogie, monument pop à la gloire du super-héroïsme décomplexé, coloré et fun?
Maintenant que cette connerie est sortie, tout le monde dit que les films de Sam Raimi sont tout pourris. On assiste à ça aussi avec le dernier Batman (dont je parlerai plus tard), où toutes les critiques disent que Batman Begins, c'était de la merde, alors qu'à sa sortie, tout le monde mouillait son pantalon, surtout ceux qui n'avaient jamais lu de bd, alors que le film se payait de gros défauts (comme un méchant un peu naze, un entrainement ninja pas top et un final sur le métro complètement bidon à côté de celui de Spider-Man 2).
Mais là, les mecs, The Amazing Spider-Man quoi. Plein de gens autour de moi, des gens que j'estime, des gens dont l'avis m'importe, des gens qui ont bon goût, plein de gens - mais vraiment plein - disent que le film est super, pop corn, divertissant, fun, bien fait etc.
C'est là que je dis stop.
C'est là que je dis non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non.
Non.
The Amazing Spider-Man est un film raté. Il est à la première trilogie Spider-Man ce que Batman et Robin est à Dark Night Returns : une blague. il colle peut être plus au comics par certains aspects, mais à quel prix?
Déjà, l'histoire n'est pas bonne. Peter Parker veut savoir ce qu'est devenu son père, disparu avec sa mère quand il était petit (par contre, sa mère, il s'en bat la race), et un scientifique qui fait des expériences sur des croisements entre espèces (genre, si je mélange un singe et un dauphin, obtiens-je un dauphinge?) a peut être des réponses à toutes ses questions qu'il se pose en chouinant. Heureusement, la belle gosse de sa classe bosse comme assistante pour le docteur en question (ouais, le système éducatif américain est carrément efficace : à 17 ans, t'es l'assistant d'un super savant, tu gères une équipe de stagiaire et tu sais faire des antidotes à plein de poisons tranquille, sans te prendre la tête), donc il va pouvoir prendre contact avec le docteur par l'intermédiaire de...
Bon sang, je me relis et je me rends compte à quel point cette histoire est débile. Bref, il zone dans le labo, trouve une salle secrète avec des araignées phosphorescentes, touche aux toiles, se fait piquer et découvre ses pouvoirs en faisant du skate.
Ouais, Peter Parker fait du skate. Il est totalement branché. Il a un sweat à capuche et tout. Comme il fait du skate, la belle gosse est direct in love de lui, et comment lui en vouloir? En plus de faire de la planche à roulettes, il porte des lentilles et met du gel dans ses cheveux, pour un effet saut du lit complètement tendance.
Ouais, voilà quoi. Peter Parker se fabrique en quatre plans ses lanceurs de toiles grâce à une vidéo qu'il a trouvé sur le net (véridique), se commande un costume, sur internet toujours (comme dans Kick Ass), et va essayer de trouver l'assassin de son oncle, mais pas trop longtemps parce qu'il a autre chose à faire, comme, heu, des trucs.
Le tout est filmé pépère (ah! qu'elles sont loins les envolées virevoletantes de Sam Raimi), avec quelques plans curieux et inutiles à la première personne, qui filent presque la gerbe, une esthétique un peu sombre et grise à la Batman de Nolan (mais ce qui marche avec Nolan ne marche pas forcément avec un film dont le héros se sape en rouge et bleu en faisant des blagues dès qu'il enfile son costume), son lot d'incohérences, son final tout mou (où on apprend que Spider-Man est le grand copain des grutiers), sa musique à chier et son manque d'âme, tout simplement.
Et là, l'argument qui tue, celui que j'entends tout le temps : "Ouais mais Andrew Garfield est plus beau que Tobey Maguire!"
D'une, Andrew Garfield n'est pas beau. Il n'est pas moche, mais il n'est certainement pas beau.
De deux, Tobey Maguire n'est pas moche. Il n'est pas beau, mais il n'est certainement pas moche. Je l'aime bien moi, sa tête de benêt constipé. Je me suis beaucoup indentifié à lui.
Et à ceux qui disent que The Amazing Spider-Man est mieux parce qu'il est plus fidèle au comics, je tiens à leur dire que le comics est un peu surestimé. Oui, il est bien, mais non, un mec qui a des pouvoirs araignées mais qui se fabrique lui même sa toile à tisser, ce n'est pas très crédible, et ça ne passe pas très bien en film, quant aux méchants, ils figurent parmi les pires de tous les comics. Personne ne se rappelle donc de Slider, un méchant de Spider-Man, un savant qui a inventé un savon très glissant qu'il a enduit sur une combinaison moulante afin de braquer des bijouteries en glissant à la vitesse halucinante de 50 km/h? Il est tellement glissant que le toile de Spidey ne colle pas dessus, c'est un ennemi redoutable! Et rapide! Enfin, visiblement tout le monde l'a oublié car je n'ai pas réussi à trouver d'illustrations de lui, et le Strange Special Origines où j'ai sa fiche est chez mes parents.
Pour conclure, je dirais donc que The Amazing Spider-Man = caca.
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