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un début d'histoire, et une courte critique
Sa main s'agrippa violemment à mon col, et il usa de ses dernières forces pour approcher mon visage du sien. Je tentai de reculer légèrement, son haleine fétide de moribond me faisait presque pleurer.
"Jonson! Jonson! dit-il dans un râle, tu diras à ma femme que... que.."
Que quoi? La mort proche le faisait complètement délirer, il me prenait pour quelqu'un d'autre, mais il avait encore de la poigne et je n'arrivais pas à me dégager de lui.
Son corps tout entier se crispa une dernière fois, il ecarquilla ses yeux qui ne voyaient plus rien, puis il se relacha dans un soupir. Je me dégageai vivement, voulant à tout prix éviter le moment où ses sphincters se relacheraient. Rien qu'à l'odeur de sa bouche, je n'osai imaginer celle de ce qui allait sortir de son trou de balle. Mais bon, je ne lui en voulais pas pour ça, c'était la guerre, et question odeurs corporelles, je ne devais pas être mieux loti.
Je ne connaissais même pas son nom, et sa femme n'aurait jamais son dernier message, bien que je n'étais pas sûr de ce qu'elle aurait pu en faire. "Que.. que...", on fait difficilement moins clair.
***
Ca vous plait? C'est moi qui l'ai écrit. De manière générale, j'aime bien les personnages de fiction individualistes, qui suivent leur propore morale, bref, des connards, mais des connards conscients de leur statut de petit batard, un peu comme Nathan dans la série Misfits (bon, lui il est vraiment idiot en plus), ou Don Benvenuto Gesufal, dans le roman Gagner la Guerre.
Ce que j'aime encore plus, ce sont les personnages de vieux batards qui se repentent, genre Clint Eastwood dans Impitoyable. Et pour peu qu'il botte quelques jeunes culs, alors là je suis aux anges.
Mais ce que je n'aime pas, ce sont les connards (oui, cet article brille par la variété de son vocabulaire) comme Charlize Theron, dans Young Adult.
C'est l'histoire d'une nana plutôt jolie, qui gagne sa vie en écrivant des romans de merde pour ados, genre Grand Galop, mais sans les chevaux et avec plus de salopes dedans, et qui a une vie sentimentale inexistante, à part un petit coup par-ci par-là pour l'hygiène. Quand son ex lui envoie une photo de son bébé, elle décide de retourner dans son patelin d'origine pour reconquérir ce mec. Pourquoi? On en sait rien, c'est un abruti et ils n'ont rien en commun.
Bon jusque là, ça aurait pu donner une comédie sentimentale avec des vrais morceaux de vérité dedans (ouh, la trentenaire qui joue à Wii Fit, oh oh, excellent ; ouh, elle refuse de vieillir, fameux, fameux ; oh, elle boit trop car elle est malheureuse, quelle tristesse!), mais il ne se passe pas grand chose, et la scénariste et le réalisateur justifient son attitude de poufiasse pourrie gâtée par un pauvre traumatisme survenu dans sa vie de jeune adulte (ce qui justifierait le titre?).
Je me suis poliment ennuyé pendant toute la projection, surtout à cause des personnages auxquels on ne s'attache pas du tout, mais les autres spectateurs se sont marrés tout du long, même quand ce n'était pas drôle (personnellement, je trouve que ce film n'a rien de drôle), donc c'est peut être moi qui suis passé à côté. Ca arrive.
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