l'été du cinéma (2)

Publié le 21 Août 2007 par Kolia

Catégories : #The Great Mustache vous parle de cinéma

En fait je me rends compte que j'ai pas mal glandé, pour autant aller au ciné. Six films en une semaine, même pour moi c'est un record.

Je dis "même pour moi" parce que du temps où j'étais un sale fumiste d'étudiant, j'y allais entre trois et cinq fois par semaine (tu te rends compte de nombre d'heures de cours à sécher que ça représente?).

J'ai même vu sept films cette semaine, puisque je suis retourné voir Ratatouille, comme un ouf dingue que je suis.

Donc c'est reparti :

Transformers : c'était un peu la semaine de l'action en fait. D'autant plus que je suis allé voir Transformers et Die Hard 4 le même jour - à la fin de ma journée je ne parlais qu'en onomatopées. Transformers est un film extrêmement spectaculaire, assez bien rythmé, aux effets spéciaux réellement impressionnants, mais voilà, niveau émotion, c'est le néant. Si je ne me suis pas ennuyé lors de la projection, on ne peut pas dire non plus que j'étais extatique : à vouloir être trop "tout public", le film perd réellement en intensité : on sait que tout se passera bien, qu'aucun gentil ne sera blessé durant la bataille (y a bien un robot qui perd ses jambes et un autre qui se fait couper en deux, mais bon, ce sont des robots, on s'en fout, il n'a même pas eu mal quoi). Spielberg et Bay ont du oublié en route que le public qui jouait aux Transformers gamin avait grandi et évolué, et ne s'attendait pas forcément à une version fidèle du dessin animé. Néanmoins, avec ces quelques blagounettes bien placées, ses couleurs vives et le spectacle qu'il propose, Transformers est un bon blockbuster de l'été qui devrait ravir tous les enfants et leurs parents. J'aurais adoré voir ça sur grand écran à huit ansavec mon père, ça c'est clair.

2 days in Paris : c'est un film qui commence très mal. La voix off peu convaincante de Julie Delpy qui raconte des trucs assez inintéressants et complètement bobo dans le fond comme dans la forme ("A Venise il y a du rouge [gros plan trop long d'un truc de couleur rouge], du bleu [gros plan trop long d'un truc couleur bleu], du vert [gros plan trop long d'un truc de couleur verte], du jaune [gros plan trop long d'un truc de couleur mauve, assez étrangement. Mais non, ah ah, petit fou, je t'ai encore bien eu! C'était du jaune bien sûr]"). Par la suite ça s'améliore un peu, car le comique de certaines situations réussit à nous faire rigoler. Mais très souvent, le film agace. Le film agace (t'as vu? J'utilise des procédés journalistiques assez vulgaires, comme répéter la fin de ma phrase précédente pour bien appuyer mon opinion) car il dégueule de clichés. De clichés qui énervent. Pour résumer l'histoire, il s'agit d'un couple, la fille française, le mec américain, qui passent deux jours à Paris (d'où le titre) chez les parents de la fille. Voilà. L'américain est une caricature d'américain, maniaque, qui n'aime pas la bouffe française parce qu'elle est bizarre, refuse d'entrer dans une salle de bain parce qu'il y a du moisi, bref, il n'arrête pas. Mais c'est pas lui le pire. Lui on le trouve sympathique, à côté des autres (bon, ça doit beaucoup à Adam Goldberg, plutôt bon). La fille et sa famille sont une horreur de caricatures de français, super décomplexés du cul, qui bouffent des trucs dégueulasse, qui picolent et qui sont rouges en permanence à cause du pinard qu'ils picolent tout la journée. Et ils ne parlent pas anglais aussi, mais ça c'est, hélas, la vérité.

Quelques scènes tirent leur épingle du jeu, et certains dialogues aussi, mais c'est avec un sentiment mitigé que j'ai quitté la salle : j'ai franchement rit à plusieurs reprises, mais je me suis franchement ennuyé à d'autres. De plus, le film aurait pu s'appeler "2 days in Juvisy" parce que bon, on ne voit pas tellement Paris dans l'histoire.

Et pour clore cette merveilleuse semaine, je suis donc retourné voir Ratatouille, que je trouve toujours aussi bien.