je suis une légende
Gros blockbuster de cette fin d'année, Je suis une légende est pour moi une bonne surprise, surtout venant du tacheron responsable de
Constantine, Francis Lawrence et d'un des scénaristes que j'aime le moins, Akiva Goldsman, l'homme derrière les pires bouses de Joël Schumacher (les deux Batman et Le Droit de tuer,
film plus que douteux qui plaide pour la peine de mort) ou celles de Ron Howard (trois mots : Da Vinci Code).
Il faut dire que je suis rentré tout de suite dans le film : une fausse interview d'une scientifique lors d'un journal télévisé, coupure franche, et New York, trois ans plus tard, les rues
desertes et recouvertes de vegetation, et enfin, Robert Neville, le héros, qui chasse le cerf en bagnole de course.
Donc autant le dire tout de suite : le film est different du livre. Robert Neville est l'homme de la situation, militaire et scientifique, et tente de sauver le monde. Rien à voir avec le type
lambda du roman qui survit tant bien que mal. Ce qui ne m'a pas gêné : Will Smith est très bien dans le rôle et n'a rien du héros parfait. Les joues creusées, il passe son temps à parler seul et
s'inventer un semblant de vie au milieu de mannequins. A ce propos, l'interprétation de Will Smith est le point fort du film. On arrive même à comprendre son attachement au chien qui est avec lui
sur l'affiche (deuxième meilleur rôle du film, ce chien joue mieux que d'autres acteurs du film). L'autre différence majeure avec le roman, c'est que les créatures ne sont plus devenues douées
d'intelligence : il s'agit ici d'un croisement entre le vampire et le zombie - pas très inventif, mais très efficace : ils m'ont foutu les jetons, ces cons.
En fait, le véritable défaut du film est son dernier quart. Je ne dirais rien, mais il a un peu ternis l'ensemble du long métrage, que j'ai vraiment bien aimé.
Ouais, je sais, c'est un peu naze de conclure par "j'ai bien aimé", ça fait gamin attardé. Tant pis.