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vol 93

Publié le par Kolia

Je saurais pas vous dire ce qu'est cette affiche, je sais pas d'où elle sort, mais elle a de la gueule quand même, elle est dramatique. Elle doit être canadienne. Ce qui me fait marrer c'est le "Du célèbre réalisateur de Bloody Sunday et La Mort dans la peau". Ca veut dire que personne ne connait le nom de Pau Greengrass.

J'aime bien l'été.

On le savoure encore mieux quand on est sans emploi.

En allant au cinéma par exemple.

Bon, j'annonce tout de suite la couleur, je hais Paul Greengrass, ce batard. Je ne saurais même pas dire pourquoi, je ne sais même pas à quoi il ressemble et n'ai jamais lu une seule de ses interviews. Et j'ai même assez bien aimé La Mort dans la peau, l'histoire était bonne, et son style de mise en scène nerveux se prétait bien aux scène de poursuites (par contre, seize angles de vue différents pour un mec qui ouvre un dossier, ou qui répond au téléphone, ça fatigue les yeux).

Mais j'ai profondément détesté Bloody Sunday, film qui se veut documentaire et qui n'est absolument pas impartial et montre les anglais comme des être sanguinaires prêt à tuer leur père et violer leur grand mère si il y a moyen de faire porter le chapeau à un irlandais. Je ne dis pas que le gouvernement britanique est tout blanc dans cette sombre frange de l'histoire (oh boy, la sombre frange de l'histoire, ça claque!), mais dans Bloody Sunday, dès qu'il y a un anglais, c'est un être fourbe. C'est limite si ils ne passent pas leur temps à ricaner en se frottant les mains.

Bref.

Vol 93.

C'était excellent.

J'ai eu l'estomac noué du début à la fin. On sait très bien que ça va mal se terminer, ce qui rend l'histoire si terrible. Ce n'est pas qu'on s'attache aux personnages, ils sont trop nombreux pour ça, mais c'est la position d'observateur impuissant qui nous noue les tripes. On passe d'une tour de contrôle à une autre, du poste de commande militaire à l'avion, on voit l'incompréhension qui frappe tous ces gens lorsque le premier avion percute la tour, le manque d'informations dont ils disposent et la panique qui manque d'eclater à chaque avion suspect. Je suis sorti les mains moites et les gens un peu crispées, c'était une excellente sensation que je n'avais pas ressenti depuis longtemps au cinéma.

Alors bien sûr, Greengrass, Père-la-morale, n'a pas pu s'empecher de mettre des petits commentaires à la fin de son film sur le manque d'organisation de l'armée et tout, et y a toujours un connard dans la salle qui connait tout mieux que tout le monde et qui aurait cassé les bras des terroristes et fait atterir l'avion comme une fleur, et qui ne se gène pas pour faire profiter l'audience de son savoir faire en la matière. Mais à part ça, wah, quel choc.

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