le balafré

Publié le 29 Août 2005 par Kolia

Catégories : #les grandes sagas de The Great Mustache

Je ne parle pas, je garde la tête légèrement inclinée sur le côté gauche en plissant imperceptiblement les yeux, et les gens se taisent. Ils me regardent, les yeux écarquillés, la peur tapie dans l'obscurité de leurs pupilles dilatées.

Les femmes se retournent sur moi, le désir pointant au bout de leurs seins fermes qui ne demandent qu'à être caressés par mes mains expertes.

En ce moment, j'ai l'air d'un gros dur.

Comment est-ce possible? Comment diable, vous demandez-vous, ai-je pu me transformer en gros dur, en fier-à-bras, en bad boy, en tough guy, alors que je dépasse péniblement le mètre soixante dix et les soixante kilos, et, surtout, que je suis BLOND?

C'était tellement facile. Tellement simple, c'était à ma portée, toutes ces années, et je n'ai jamais su exploiter cette resource...

LES CICATRICES! Toujours plus loin dans la découverte du corps humain et des limites qu'il est capable d'endurer au nom de la beauté et de la volonté de plaire, The Great Mustache vous dévoile une nouvelle façon de séduire à moindre coût.

Les cicatrices, les grosses croutes de sang séché,les balafres qui zèbrent les visages et les torses, n'est ce pas beau? Ne sont-ce pas des accessoires qui donnent une touche virile à qui les porte? Quand on voit un type avec une grosse cicatrice qui va de là à là, ne se dit-on pas : "bon sang, ce mec a du vivre des choses pas croyables."

Assurément.

Et c'est ce qui m'est arrivé.

Un chien, une bête immense, mi-ours, mi-loup, m'a sauté dessus, armée d'un BATON (quel animal fourbe) alors que je me prélassais en maillot de bain au bord de la rivière.

Je ne dois la vie qu'à mes compétences de sportif de haut niveau et mes réflèxes aiguisés ainsi qu'à mon sang froid, sans qui je n'ose imaginer ce qu'il aurait pu advenir de mon corps. Je parai les coups de griffes et les morsures du mieux que je pu et renvoyai cette hideuse créature vers les sous-bois qui l'ont enfanté, mais non sans égratignure : deux larges écorchures partent de mon oeil gauche courent sur ma joue, tandis qui longue marque de griffe traverse mon torse glabre de mon épaule gauche à mon nombril.

C'est trop la classe.

Vous voulez réveiller le désir chez vos maitresses molassonnes et vos femmes endormies? Vous savez ce qu'il vous reste à faire.